Fraude au compteur : à Metz, Mulhouse, Strasbourg ou Nancy... elle explose dans le Grand Est !
Basée sur plusieurs millions de sessions de diagnostic réalisées en 2024, une tendance préoccupante se dévoile : la fraude au compteur continue de s’intensifier, en dépit des campagnes de sensibilisation menées par les pouvoirs publics et les associations de consommateurs, ainsi que de la mise en place d’outils de traçabilité.
En 2025, la « réduction » moyenne du kilométrage constatée dans l'étude menée par Carly s’élève à près de 40 000 km par véhicule, soit un chiffre en progression par rapport à 2024 (38 213 km). Voilà qui est doublement inquiétant car non seulement le nombre de voitures concernées augmente, mais le kilométrage fraudé augmente lui aussi !
Entre 2023 et 2024, la proportion de véhicules concernés par la fraude au compteur a augmenté de 12% en un an en France.
Ces évolutions illustrent un phénomène durable, qui s’aggrave malgré la digitalisation des cartes grises et la centralisation des historiques d’entretien.
Un marché de l’occasion sous pression
La fraude au compteur est d’autant plus inquiétante que le marché de l’occasion est en pleine effervescence.
Les prix du neuf ont augmenté de 18 % en moyenne depuis 2020, en raison des nouvelles normes environnementales et de la hausse du coût des matières premières.
Résultat : en 2024, près de 6 ventes sur 10 concernaient un véhicule d’occasion, une tendance confirmée en 2025.
Or, un véhicule « rajeuni » artificiellement peut « gagner » jusqu’à 25 % de sa valeur réelle, mais générer des coûts d’entretien imprévus pour l’acheteur... et bien pluis élevés.
Paris et le grand Est parmi les plus touchées
A Paris et à Lille, les cas dépassent désormais les 11% des transactions, contre 10% l’an dernier. Et dans le Grand Est, c'est bien pire : Metz et Nancy enregistrent des records, avec respectivement 16% et 12% des cas de fraude. Sans oublier Mulhouse et Strasbourg. La proximité avec le marché de l'occasion allemand y est sans doute pour quelque chose...
« Depuis 2020, le prix moyen d’un véhicule neuf a bondi de plus de 20 %, soit environ 6 700 € supplémentaires. Dans le même temps, les immatriculations neuves ont reculé en 2024. Ce double effet pousse mécaniquement les Français vers l’occasion, qui devient la principale porte d’entrée à l’automobile. Mais cette bascule rend aussi le marché plus vulnérable aux fraudes au kilométrage, d’où l’importance cruciale d’apporter de la transparence et des outils fiables aux acheteurs », explique Dali Ati, Directeur des affaires internationales de Carly.
, mais personnellement , j'ai toujours entretenu mes voiture moi-même.
